jeudi 17 mai 2012

« Je suis né pour te connaître…

......Pour te nommer
Liberté »
(extrait du poème Liberté, de Paul Eluard)

J’ai envie aujourd’hui de parler de la liberté, ce concept protéiforme, propre à chacun d’entre nous, à travers deux livres découverts à l’adolescence et qui continuent de me fasciner, trente ans plus tard : 
« Jonathan Livingston le Goéland », écrit par Richard Bach, publié en 1970 et « les Liaisons dangereuses », écrit par Choderlos de Laclos, publié en 1782.

Ces deux histoires, à la trame diamétralement opposée, séparées par un peu moins de deux cents ans, portent en toile de fond la liberté comme unique moteur de la vie de chacun des protagonistes. Seuls les moyens utilisés pour être libres les séparent.


Jonathan Livingston est en quête d’absolu. Voler pour manger et se comporter conformément aux règles de son clan ne l’intéresse pas. Lui, ce qu’il veut, c’est  parfaire son "assiette" de vol, battre son propre record d'altitude puis de vitesse en piqué. A force d’entraînement, d’expérimentation, il y parviendra, mais à quel prix ! Banni de son clan, il continuera sa quête et croisera sur sa route d’autres goélands, libres comme lui, et seuls.



La marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont, deux libertins raffinés, jouissent de leur liberté à travers le sadisme dont ils font montre envers leurs « proies ». Ils excellent dans l’art de la manipulation, n’ont de cesse de faire souffrir leurs victimes et se gaussent à tour de rôle de leurs exploits. Mais leur immense cruauté mentale n’a d’égale que leur extrême solitude.

Quel prix à payer si pour être libre, il faut être seul !

A partir du moment où nous avons la chance de bénéficier des libertés les plus fondamentales pour lesquelles nous n’avons pas à nous battre, entendons par là liberté d’expression, de mouvement, de religion, nous pouvons œuvrer à y ajouter cette liberté intérieure, infiniment précieuse, indépendante, joyeuse et anticonformiste.

Je pense que cette liberté naît, se nourrit et s’enrichit du regard porté sur le monde. Je pense surtout qu’elle prend son envol dès que nos yeux se lèvent de notre nombril. Enfin, je pense que cette liberté pourrait tout aussi bien s’appeler « bonheur »…

Signé :
Libertade


1 commentaire:

  1. Liberté, solitude et bonheur, vastes sujets qui s'entrecroisent et essaient de chasser l'un quand souvent revient l'autre. Bel article.

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