Samedi 2 juin 2012, un après-midi ensoleillé, quelque part à Lausanne sous gare. Deux des pièces d'un appartement anonymisé serviront la cause.
Justement, un journaliste et un photographe de ce même journal sont présents pour couvrir l'événement en images. Ils s'enquièrent des noms des volontaires, de leurs motivations. Ils questionnent Charlotte et Gilles les fondateurs de l'Association CHauve pour la bonne cause sur l'origine de l'initiative.
C'est le moment. L'atmosphère s'est emplie d'émotions, dans une alternance de rires et quelques larmes, d'appréhensions et du soulagement de découvrir son nouveau visage, de moments de silence sur ronronnement de tondeuse, aux applaudissements et étreintes. Chacun a une motivation intime de s'engager dans ce mouvement, la connaître n'est pas nécessaire, participants et accompagnateurs sont reliés par un même élan.

Je suis là pour soutenir l'audace et l'enthousiasme de Charlotte, pour réfléchir au regard que l'on pose sur soi et autour de soi, pour participer à la conscientisation de ce que peuvent traverser les malades, peut-être aussi pour conjurer le sort de me dire que personne n'est a l'abri.
J'observe. Je suis admirative du courage qui les anime, touchée de leur évidence. Je prends quelques photos avec mon téléphone, car le moment me donne envie d'une suite à l'article écrit trois semaines auparavant. Je regrette l'absence d'un bon appareil. On ne s'improvise pas photographe avec une pomme au bout des doigts. Je vais devoir faire avec et palier au manque de qualité avec quelques effets.
J'observe. Je suis admirative du courage qui les anime, touchée de leur évidence. Je prends quelques photos avec mon téléphone, car le moment me donne envie d'une suite à l'article écrit trois semaines auparavant. Je regrette l'absence d'un bon appareil. On ne s'improvise pas photographe avec une pomme au bout des doigts. Je vais devoir faire avec et palier au manque de qualité avec quelques effets.
C'est terminé. Les personnes encore présentes se dispersent dans la rue pour un happening de sensibilisation. Je m'éclipse, toute surprise de m'entendre penser que oui maintenant je pourrais le faire.
Ce qui m'a fait changer d'avis ? L'authenticité qui se dégageaient des visages mis à nu. Tobias, Joris, Pierre, Sylviane, Daisy, Yannick et Charlotte ont osé laisser tomber le masque de ce qui est considéré comme un attribut de séduction, pour quelque chose de plus fort encore. Sans leurs cheveux, on ne percevait plus que la profondeur et la sincérité de leurs regards. Ils étaient tous, sans exception, beaux et belles chauves pour la bonne cause. Chapeau !
Ce qui m'a fait changer d'avis ? L'authenticité qui se dégageaient des visages mis à nu. Tobias, Joris, Pierre, Sylviane, Daisy, Yannick et Charlotte ont osé laisser tomber le masque de ce qui est considéré comme un attribut de séduction, pour quelque chose de plus fort encore. Sans leurs cheveux, on ne percevait plus que la profondeur et la sincérité de leurs regards. Ils étaient tous, sans exception, beaux et belles chauves pour la bonne cause. Chapeau !
Qui sait, peut-être que l'année prochaine je mettrai ma tête à prix. Et vous ?
Il-ne-faut-jamais-dire-jamais
Tes photos sont très belles, elles racontent beaucoup. :)
RépondreSupprimerLa seule petite chose qui m'embête, c'est ce petit garçon. Alors oui, ça repousse, mais on sait tous que le monde des enfants peut être cruel, et ça me gêne qu'on lui ai laissé faire ce geste. Je pense qu'à cet âge on a pas vraiment le recul nécessaire pour se rendre compte de ce qu'on fait.
J'essaie d'imaginer une Rose sans chevelure... Why not après tout ? Il faut juste quelques jours pour vraiment s'y faire.
This is a powerful and inspiring story about courage, authenticity, and supporting others.
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